Communique du Conseil des ministres CM N°2024-11/SGG du mercredi 13 mars 2024

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 13 mars 2024, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat.

Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :
– adopté des projets de texte ;
– procédé à des nominations ;
– et entendu des communications.

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Mali – Communique du Conseil des Ministres CM N°2024-10/SGG du mercredi 06 mars 2024

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 06 mars 2024, dans sa salle de
délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOITA, Président de la
Transition, Chef de l’Etat.
Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :
– adopté un projet de texte ;
– et entendu des communications.

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Intervention de Jeamille Bittar , lors de la Conférence de presse pour la Préservation des idéaux du M5-RFP et la consolidation des acquis de la Transition au Mali .

Décision de révocation du mandat de Président du Comité stratégique du M5-RFP confié à Choguel Kokalla Maiga

Le Comité Stratégique du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP):

– réuni en session extraordinaire ce mardi 5 mars 2024 pour examiner les suites réservées par Choguel Kokalla Maiga aux demandes l’invitant à se hisser à la hauteur de ses responsabilités ;

– Constatant l’expiration du délai qui lui a été imparti pour ramener la cohésion et la sérénité au sein du M5-RFP ;

– Regrettant au contraire les propos injurieux et diffamatoires de ses porte-voix attitrés ;

DÉCIDE DE REVOQUER PUREMENT, SIMPLEMENT ET DÉMOCRATIQUEMENT LE MANDAT DE PRÉSIDENT DU COMITÉ STRATÉGIQUE DU M5-RFP INITIALEMENT CONFIÉ A CHOGUEL KOKALLA MAIGA.

Bamako, le 5 mars 2024
Pour le Comité Stratégique

Imam Oumarou Diarra
Vice-président par intérim

Mali : DÉCLARATION LIMINAIRE DU M5-RFP LUE LORS DE LA CONFÉRENCE DE PRESSE DU COMITÉ STRATÉGIQUE – Maison de la Presse – Bamako, le 02 mars 2024

Mesdames et messieurs les hautes personnalités de la société civile et de la classe politique ici présentes ;

 

Honorables invités tous pris en vos titres, grades et qualités,

Militantes, militants et sympathisants du M5-RFP,

Mesdames et messieurs des médias et réseaux sociaux,

Mesdames et messieurs.

 

Nous vous prions, d’observer une minute de silence en la mémoire de toutes les victimes civiles et militaires de la crise multidimensionnelle que traverse notre pays

Nous vous remercions d’avoir répondu si massivement à la première conférence de presse de l’année du Mouvement du 5 Juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP). Tard valant mieux que jamais, nous adressons à toutes et à tous nos vœux de très bonne année 2024. Nous avons une pensée pieuse pour toutes les victimes civiles et militaires de la guerre et l’insécurité imposée à notre pays.

 

Nous vous invitons à prier constamment pour le repos éternel des disparus et un prompt rétablissement pour les blessés.

 

Mesdames et messieurs,

 

Depuis quelques temps, les journaux, les vidéos et télévisions, les radios ou autres plateformes reviennent en boucle sur un sujet : une crise au sein M5-RFP. Nous en sommes tristes mais nous avons tout fait pour protéger notre mouvement qui appartient à tout le Mali et qui par conséquent n’est la propriété privée de personne. Le devoir de redevabilité et la conscience que nous avons de nos responsabilités pour la réussite de la Transition en cours et notre détermination à continuer à y apporter toute notre part nous obligent à prendre à témoin le Peuple malien sur les tentatives de liquidation du M5-RFP et aussi de redresser les petits mensonges et les tentatives de falsifications de notre histoire récente.

Mesdames et messieurs,

Le M5-RFP, comme tous les mouvements d’envergure a des règles de fonctionnement internes dont la méconnaissance ou les violations créent des situations difficiles. Quelles sont ces règles ? Comment ont-elles été violées ?

DU FONCTIONNEMENT INITIAL NORMAL DU M5-RFP

 

Au plus fort de la lutte contre le régime déchu, le M5-RFP, à travers le Comité Stratégique, prenait toutes ses décisions de façon collective à la suite de débats démocratiques et transparents. Il n’y avait aucun Primus inter pares, aucun chef : tout se décidait de façon horizontale, autour d’une table. Les récentes déclarations au cours de one-man show de Choguel Kokalla Maiga sur le rôle prééminent ou singulier qui a pu être le sien au sein du mouvement ne sont donc que de pures affabulations que nous n’avons voulu démentir en raison de la mission que nous lui avons confiée. Mais la vérité historique mérite enfin d’être connue. La formulation de nos axes stratégiques tout comme la résolution de nos divergences étaient renvoyées à nos entitées.

Le M5-RFP, pendant longtemps, n’avait pas de président. Tous ses documents étaient rédigés par des équipes très restreintes puis remis au porte-parole Choguel Kokalla pour lecture. Il n’était l’auteur de quasiment d’aucune des Déclarations qu’il lisait. Y compris ses premiers discours de Premier ministre. Les preuves formelles sont disponibles.

Puis le Comité stratégique a décidé de désigner un Président dont l’attribution essentielle était de diriger les réunions du Comité Stratégique. Rien d’autre. Même les représentants du mouvement pour les rencontres politiques ou institutionnelles étaient désignés au cas par cas. Mme Sy Kadiatou Sow de An Ko Mali Dron, Bouba K. Traoré de EMK et Imam Oumarou Diarra ont été désignés respectivement 1er, 2ème et 3ème Vice-présidents sur propositions de leurs entités.

 

Le M5-RFP est composé de 11 entités que sont les Partis politiques (AR-Mali), la Coordination des Associations et Mouvements (CAMPS), la Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali (CDTM) La Coordination des Femmes, la Coordination des Jeunes, La Diaspora, le Forum des Organisations de la Société civile (FOSC), le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD), le Pôle politique du Consensus (PPC), le Mouvement pour la Justice et la Paix (MPJ-Faso Yeleen) , le RPR.  La Diaspora, douzième entité, bien évidemment ne réside pas au Mali. Les représentants désignés de ces entités constituent le Comité stratégique du mouvement. S’y ajoutent des personnalités qui intègrent les entités sans être proposées par un parti politique, une association, un syndicat…. Choguel K. Maiga fait partie de ces cooptés car jamais son parti, le MPR, n’a accepté de le suivre ni au FSD, ni au M5-RFP. Il n’est venu qu’avec un seul jeune.

 

LES PROBLÈMES ACTUELS

 

La gouvernance verticale et par oukase qu’a voulu imposer Choguel Maiga depuis sa désignation comme Premier ministre sur proposition du M5-RFP a créé beaucoup de problèmes. Or, cette proposition, contrairement à ce que suggère la réécriture de l’histoire du M5-RFP s’est faite dans la courtoisie et le consensus sans aucune candidature concurrente malgré certaine contre-proposition, vite déclinée, faite en salle. En effet, le Comité stratégique a décidé de donner la preuve de sa maturité en présentant la candidature de son président dont l’appétit pour le poste l’avait conduit à des contacts en dehors M5-RFP et à des combines qui auraient pu faire éclater le mouvement. Dire que les militaires sont allés chercher Choguel qui n’était pas demandeur du poste est un mensonge.

 

L’incapacité notoire de Bouba K. Traoré, qui dirige les débats depuis le retrait de Mme Sy Kadiatou Sow, a été acté à tous les niveaux. Choguel Maiga qui l’a nommé Chargé de Mission à la Primature pour bien l’instrumentaliser, a voulu le maintenir coûte que coûte malgré la notification officielle par son entité d’origine, EMK, du retrait de sa confiance et de son mandat qui devait consacrer la fin automatique de ses fonctions de Vice-président. Et malgré les demandes réitérées de sa démission par de nombreuses entités.

 

Le refus du même Bouba K. Traoré de reconnaitre les résultats de l’élection de Ibrahima Traoré dit Jack Bauer dont les candidats se sont imposés dans toutes les communes et entités renouvelées. A l’inverse, la quasi-totalité des candidats proposés par le camp qui avait choisi de s’opposer à lui au nom de Choguel a été éliminée. Pour ce faire, Bouba K. Traoré a osé fermer les portes du siège du M5-RFP le jour de l’assemblée générale élective des jeunes le 3 février et appelé les forces de sécurité jusque dans la salle de réunion du Comité stratégique le 22 fevrier 2024.

Fort du soutien de son mentor Choguel Maiga, il a eu la prétention de suspendre ceux qui ont protesté contre de tels agissements en quittant la salle.

 

Il est à signaler qu’à aucun moment, l’abrogation du décret de nomination de Ibrahima Traoré n’a posé un problème au sein du M5-RFP.  Car, rappelons-le, le Comité stratégique, républicain dans l’âme, n’avait pas protesté lors de la sortie de certains de ses ministres du Gouvernement. Par ailleurs, Ibrahima Traoré dit Jack Bauer avait d’ailleurs clairement indiqué qu’il n’avait aucune intention de reprendre service à la Primature. Les difficultés actuelles n’ont donc aucun lien avec des demandes de postes.

 

Les « suspensions » prononcées au niveau du FSD ont été courageusement réglées par son président par intérim Salikou Sanogo qui les a déclarées nulles et non avenues créant ainsi les conditions d’un retour à la cohésion. Un exemple à méditer.

 

Une solide majorité de représentants au Comité Stratégique de 7 entités sur onze (7/11) refuse les enfantillages des auteurs des suspensions et de leur mentor. Que nul, sur ce point ne se trompe : nous n’avons pas démissionné et nous ne démissionnerons jamais ; nous n’avons pas quitté le M5-RFP et nous ne le quitterons jamais. Nous considérons les suspensions comme dérisoires, puériles et infantiles.

Nous sommes adossés à une majorité claire même si nous savons que des personnes soit non-membres du Comité stratégique soit minoritaires en son sein seront instrumentalisés pour créer la confusion.

Nous sommes repus des double-langages de Choguel Maiga qui, le matin, réunit des membres de son Cabinet et des obligés pour dénoncer des complots ourdis contre lui par les militaires en complicité avec des membres du Comité stratégiques qui sont ainsi jetés en pâture et le soir, fait l’éloge des mêmes militaires sous le vocable de « monèbodenw ». De qui parle-t-il alors ? Ne serait-il pas plus clair et plus courageux de donner des noms ? Il pousse la manipulation jusqu’à évoquer des projets d’assassinat dont il décrit le scénario rocambolesque. Une vraie tragi-comédie mise en scène par un abonné aux VAR.

 

Les insinuations et les fausses confidences sur de prétendues sollicitations pour des marchés publics sans jamais citer de noms ne visent qu’à salir. L’honneur commande de se taire si l’on n’a pas le courage d’aller au bout de ses accusations. Mais comment aller au bout du mensonge ? Comme on dit, Calomniez, Calomniez, il en restera toujours quelque chose dit-on.

 

Dans le même registre, fort de confiance qui lui a été faite et du blanc-seing qui lui a été donné pour la composition de son premier gouvernement,Choguel K. Maiga a fait nommer de personnalités inconnues au M5-RFP qu’il a présentées d’un côté comme membres du mouvement et soutenu de l’autre côté comme imposées par la partie militaire. La vérité a éclaté quand ces ministres ont quitté le gouvernement en même temps que ceux du M5-RFP. Entre-temps, ils ont travaillé à renforcer son parti au détriment des militants du M5-RFP. Les noms sont connus. Il donc est faux de présenter les protestations à l’interne contre de telles pratiques comme des demandes de postes qui lui ont été posés et qu’il n’a pas vocation à gérer.

 

Dire que tous les membres du Comité stratégique gagnés par le découragement ont déserté les réunions en laissant Choguel Maiga seul est une affabulation. Jamais Choguel n’a fait plus de réunions que d’autres membres importants du mouvement qui ont toujours été présents, qui ont cotisé autant ou plus que lui et qui n’ont pas détourné un centime sur les contributions données pour soutenir la lutte du mouvement. D’ailleurs Choguel n’assiste plus aux réunions du mouvement depuis bien longtemps malgré ses nombreux engagements à se ressaisir. Cette attitude a d’ailleurs amené certaines entités à vouloir dissocier les fonctions de Premier ministre et de président du Comité stratégique, ou à designer un président délégué ou enfin à instaurer une présidence tournante. Ces questions sont en examen.

 

 

Mesdames et messieurs,

Nous, responsables légitimes du M5-RFP, sommes résolus à ne pas tomber dans le piège des débats de caniveaux dans lesquels certains veulent nous entrainer pour servir des agendas individuels qui n’ont rien à voir avec les intérêts fondamentaux du Mali.

C’est pourquoi nous réaffirmons ici notre ferme engagement à œuvrer pour la réalisation pleine et entière des idéaux du M5-RFP, à la restauration et au renforcement de la cohésion en son sein malgré les graines de la division que sèment certains fossoyeurs du mouvement.

 

Nous serons présents pour apporter notre part au Dialogue Inter-Maliens dont la vraie finalité est de réussir l’union nationale après la réalisation de l’unité territoriale par la prise de Kidal que nous saluons à nouveau. Car notre ambition est de rassembler les Maliens.

Nous continuerons à soutenir avec toute notre énergie nos Forces de Défense et de Sécurité qui engrangent de nombreux succès malgré les difficultés quotidiennes à surmonter.

La quête de notre souveraineté nationale est dans l’ADN même de notre mouvement. C’est pourquoi nous disons oui à toutes les mesures prises dans ce sens en nous engageant en particulier pour faire de l’AES un succès.

Ainsi nous inscrivons toutes nos actions dans la réussite de la Transition et la consolidation de ses acquis et invitons en conséquence toutes les Maliennes et tous les Maliens des villes et des campagnes, de l’intérieur et de la diaspora à rester mobilisés pour un Mali débout, uni, sécurisé, démocratique et prospère.

 

Mesdames et messieurs,

Permettez-nous de conclure en lançant un ultime appel à Choguel Kokalla Maiga, président du Comité stratégique, à rassurer face aux graves accusations de manipulation qui pèsent sur lui et sur sa responsabilité éminente dans la situation actuelle notamment après ses déclarations à l’issue de son meeting du 1er mars. Nous lui donnons 72 heures pour respecter le fait majoritaire, prononcer la nullité des « sanctions » commanditées, travailler à restaurer sans délai la cohésion et l’entente au sein du mouvement, sortir définitivement de ses shows mensongers offensants pour ses camarades de lutte, arrêter d’instrumentaliser certains jeunes et membres de son Cabinet. A défaut, Il sera purement, simplement et démocratiquement demis de ses fonctions de président du Comité Stratégiques et ramené au niveau de militant à la base sans qu’il soit besoin de suspensions ou d’exclusions qui restent les armes des faibles.

 

Bamako, le 02 mars 2024

 

Pour le Comité Stratégique du M5-RFP

 

Le Vice-président par intérim

Imam Oumarou Diarra

Message de l’honorable Aboubacar Sidick FOMBA Sur Les actualités du Mali depuis Lesotho.

Chers compatriotes,

Par la présente, je me prends la liberté d’effectuer mon appréhension et mon appréciation des développements politiques et géopolitiques de notre pays depuis son retrait sans délai de la CEDEAO. C’est bien-entendu un honneur pour moi de partager avec vous les récents événements qui ont façonné notre pays et notre place en Afrique et dans le monde.

Mais avant permettez-moi de faire un petit rappel des acquis de la transition qui sont entre autres:

-L’organisation des assises nationales de refondation dont les recommandations sont en exécution pour la bonne marche de la transition ;

– L’élaboration et l’adoption d’une nouvelle constitution, pensée et rédigée par les Maliens , appelée constitution de juillet 2023. Cette constitution souverainiste a permis l’officialisation des langues nationales, la valorisation des autorités traditionnelles et coutumières, la prise en compte de notre histoire millénaire, l’abolition de l’esclavage, l’instauration de la souveraineté à travers les principes clairs et la mise des dispositifs contre la partition de notre chère patrie ;

-L’adoption d’une nouvelle loi électorale créant l’autorité indépendante de la gestion des élections appelé AIGE doté d’un budget de plus 5 milliards pour l’année 2024;

-La dotation de notre pays d’une carte administrative à travers un découpage administratif qui a bénéficié la participation de tous les acteurs impliqués . Le Mali compte aujourd’hui 819 commune ,156 cercles , 19 régions plus le District de Bamako ;

– L’organisation de la 5 eme édition du recensement général en 2022 qui dont comme nombre d’habitants : 22 millions 385 mille 485 ;

– L’affranchissement de notre pays des accords coloniaux de délégation de la sécurité nationale et de la sauvegarde de l’intégrité territoriale à la France et à l’OTAN par la complicité de la classe politique dirigeante des 30 dernières années dans leur relation incestueuse : le traité serval, la force barkhane et la force takuba ;

– La délivrance de notre pays de l’image ombrageuse d’un pays condamné à la sous-tutelle de la communauté internationale à travers le retrait de la minusma donc un retrait légal et intelligent de notre pays du chapitre VII des nations unies ;

– La libération des 2/3 du territoire national occupés depuis plus de 10 ans par des terroristes sponsorisés par la France et ses acolytes . Kidal n’est plus un sanctuaire mais une région du Mali sous la responsabilité d’un gouverneur nommé par le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation ;

– La mise dans la poubelle de l’accord de partition du Mali appelé accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger qui a plus de morts qu’une épidémie de maladie ;

-La Militarisation de la police et de la protection civile;

– L’ adoption d’un nouveau code minier avec une loi sur son contenu local dont la mise en œuvre permettra de faire briller l’or pour le peuple malien ;

– La création de la SOREM et deux usines de filatures encours en plus de la réhabilitation de la COMATEX , de l’UMPP et du chemin de fer constituent des efforts gigantesques ;

– Les réformes douanières, la Création de l’OMAP ;

– l’adoption d’une nouvelle loi domaniale et foncière ;

– La récupération de certaines sociétés Etatiques en voie de privatisation notamment l’aéroport Modibo keita , La CMDT et l’UMPP sans parler des bâtiments publics bradés.

Ce bilan est le résultat de la reconstruction de notre armée qui avait été réduit à une armée de répression et hautement politisée pendant les 30 dernières années de démocratie.

La montée en puissance de cette armée nous a permis d’engranger ces résultats tangibles et palpables.

Tout d’abord, permettez-moi de souligner les progrès significatifs que nous avons réalisés sur le plan politique.

Grâce aux efforts concertés de la diplomatie malienne, notre pays retrouve de plus en plus sa place dans le concert des nations .

Chers compatriotes,

Beaucoup de nos compatriotes ignorent que pendant que notre pays était suspendu des instances de la CEDEAO, celle-ci scellait des engagements internationaux dans lesquels l’avis de notre pays n’a jamais été sollicité (pour des raisons de sanctions) mais qui avait des impacts directs sur la sécurité nationale de notre pays. Au vue du rôle joué par les forces de l’OTAN dans la destruction de l’État libyen et de la déflagration du terrorisme dans le Sahel, en considérant l’échec irréfutable des forces internationales et de la “communauté internationale” dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, il est difficile de cerner la rationalité de cette démarche de la CEDEAO consistant à établir un partenariat avec l’OTAN dans “la lutte contre le terrorisme et le changement climatique”.
Dieu Merci, notre pays tout comme les autres membres de l’AES ne sont plus aujourd’hui concernés par ce genre de partenariat représentant une menace directe pour l’indépendance de notre pays et surtout pour sa sécurité nationale.
Par ailleurs le retrait de la CEDEAO nous affranchit des fléaux du fameux principe de subsidiarité de la CEDEAO importée de l’Union Européenne.
N’eut été le veto de la fédération de la Russie, ce principe de la CEDEAO aurait permis au conseil de sécurité des Nations-Unies d’adopter des résolutions pour entériner les décisions illégales et illégitimes prises par la CEDEAO contre notre pays. Les conséquences pour notre pays auraient été tragiques et la mise sous-tutelle de notre pays aurait été quasi-permanente tant que nous ne renonçons pas à notre aspiration pour la souveraineté et à notre droit absolu à l’auto-determination.

Sur le plan de la sécurité, il est aujourd’hui évident que le retrait des forces internationales a plutôt contribué à une accalmie de la situation sécuritaire du pays. Les forces de défenses et de sécurité ont retrouvé leur liberté de mouvement et d’opération dans tout l’espace du territoire national. Nonobstant la propagande des anciens partenaires du Mali et de leurs valets locaux, la situation sécuritaire au Mali s’est nettement améliorée et les efforts pour la défense de l’intégrité territoriale, la sécurisation des populations et des biens, la pacification et la réconciliation du pays continuent.

Sur le plan de l’économie, le chantier est encore plus vaste. En trois décennies, le tissu industriel du pays a été complètement démantelé. De nombreuses initiatives et efforts sont en cours d’évaluation et de réalisation mais le passif est lourd. L’heure n’est plus au blâme mais plutôt à un sursaut national pour le redressement économique du Mali dans l’unique objectif d’atteindre en moins d’une décade l’autonomie stratégique.

Cette autonomie stratégique ne sera pas possible sans un changement de paradigme dont le premier pilier est la garantie de la souveraineté énergétique et de la souveraineté alimentaire.
Ainsi j’invite les autorités à un changement de paradigme pour le redressement économique à l’instar de ce qui a été fait pour le redressement de l’appareil défensif et sécuritaire du pays. Le chemin actuel pour la relance économique du Mali manque de cohérence et de vision stratégique. Nous devons développer dans les plus brefs délais une vision stratégique pour le redressement économique du pays dans le but d’atteindre l’autonomie stratégique au plus tard en 2035.

Sur le plan de la lutte contre la corruption, la tâche est lourde mais pas impossible. Malgré tout l’arsenal juridique de lutte contre la corruption, le fléau demeure. Face à ce constat, il faudra investir du temps et du budget dans la prévention de la corruption. La première démarche cruciale sera la digitalisation de l’administration publique. Notre pays est dans un retard assez inquiétant sur ce plan. La deuxième démarche cruciale sera la démonétisation des services publics qui en elle-même est peut être une des conséquences de la digitalisation de l’administration. Je pense sincèrement que l’adoption d’un système monétaire à double circuit permettra à l’État de complètement endiguer et verrouiller la corruption financière et le trafic d’influence. J’ai déposé dans ce sens une proposition de loi au CNT depuis 2021 .

En politique intérieure, beaucoup d’efforts doivent être encore faits. La loi doit être appliquée dans sa rigueur, dans le droit et dans l’équité.
La liberté d’opinion et d’expression pour les uns ne peut en aucun cas prévaloir sur le devoir pour tous de défendre le pays.
Malheureusement le comportement de l’État dans l’application de cette disposition demeure assez mystérieux et incompréhensible. En termes de politique intérieure, force est de constater que la masse des contradictions et des incohérences a atteint inexorablement une masse critique.
La nouvelle constitution est en passe de devenir malheureusement une constitution nominale en lieu et place d’une constitution normative.
Les lois sont adoptées presque de façons hebdomadaires mais elles peinent à être appliquées.
La dérégulation non encore résolue du droit d’établissement ouvre le boulevard aux migrants chinois, indiens et autres d’éjecter petit à petit les commerçants autochtones du commerce de gros et de détails au Mali. Il en est de même pour l’exploitation minière non industrielle accompagnée de la destruction durable des écosystèmes dont les conséquences environnementales et socio-économiques constituent une tragédie.
A mon avis une réforme du droit d’établissement est devenue une urgence afin de protéger les commerçants maliens et de l’AES contre l’intrusion des étrangers dans le commerce de détail et de gros. Le droit d’établissement ne devrait être accordé aux étrangers que dans le domaine industriel et manufacturier.

Cependant, nous devons également reconnaître les défis auxquels nous sommes confrontés sur le plan politique. Les tensions et les divergences d’opinions persistent, et il est impératif que nous travaillions ensemble pour surmonter ces obstacles et trouver des solutions qui bénéficient à l’ensemble de notre nation. Cela nécessite un engagement sincère envers le compromis et la coopération, ainsi qu’un respect mutuel pour les opinions et les droits de chacun.
Je ne pourrai fermer le chapitre de politique intérieure sans adresser l’injustice sociale dans notre pays. L’injustice sociale est aux antipodes des valeurs de la culture millénaire malienne. Un vrai sursaut national est requis de tous à cet endroit.

Sur le plan géopolitique, notre pays continue de maintenir la cruciale et vitale trajectoire souverainiste. Notre avenir en tant qu’acteur indépendant dans le concert des nations y dépend fortement. L’avènement de l’AES et le retrait de la CEDEAO s’inscrivent dans la cohérence de cette trajectoire. Les Maliens conscients des défis et des dangers de notre époque doivent êtres fiers de l’engagement de notre pays en faveur de l’AES, de la paix, de la stabilité et du développement dans notre voisinage, ainsi que de notre participation active aux efforts régionaux et internationaux visant à promouvoir le souverainisme et la coopération gagnant-gagnant.
En même temps, je demeure conscient des défis géopolitiques complexes auxquels notre pays est confronté. Les menaces à sa sécurité, les tensions régionales et les enjeux mondiaux exigent une action concertée et une vision à long terme pour protéger nos intérêts et préserver notre souveraineté.
Les Maliens conscients des défis et des dangers de notre époque doivent êtres déterminés à défendre les intérêts nationaux du Mali tout en contribuant de manière constructive au bien-être de tous.

Chers compatriotes, l’heure n’est plus à la guéguerre, ni aux disputes politiques puériles et stériles ni à la compétition des égos, l’heure est au sursaut national, l’heure est à la cohésion nationale. Nous maliens avons pendant ces trente dernières années tout sous-traité et accru de façon tragique notre dépendance de l’étrangera à travers l’approvisionnement alimentaire, l’approvisionnement énergétique, l’approvisionnement en médicaments, la sécurité et la défense nationale. En conséquence, nous avons failli perdre notre pays.

Aujourd’hui, ici et maintenant se pose la question si nous voulons sérieusement opter pour continuer la sous-traitance de notre pays à d’autres et disparaître un jour ou optons pour le choix de retrousser les manches, mettre nos différents de côtés et nous mettre en marche et au travail pour un Mali indépendant, souverain et autonome ?
Je vous demande tous de méditer à ce choix moral qui déterminera l’issue de l’avenir de notre patrie et des générations futures.
Je demande au président de la transition d’inviter les maliens de la Diaspora à apporter leur expertise à la construction de chère patrie .

Seuls les efforts concertés des maliens soucieux et conscients des défis, des opportunités et des menaces de notre époque et de l’environnement régional et mondial, permettront de bâtir et de renforcer de façon souveraine et autonome les institutions démocratiques de notre pays, de consolider l’état de droit et de promouvoir un dialogue ouvert et inclusif entre les différentes parties prenantes de notre société.
Ces avancées témoigneront de notre engagement collectif envers la démocratie et la bonne gouvernance, et elles nous encourageront à poursuivre sur cette voie avec détermination et persévérance conformément à nos réalités socio-culturelles.

La démocratie importée de la Baule a échoué chez nous. Tirons-en les expériences en toute franchise et en toute sincérité.

J’y invite dans ce sens les politiciens maliens en général et en particulier ceux qui s’attèlent à vouloir à tout prix ériger la classe politique en une caste absolue et particulière exclusivement habilitée à diriger et gouverner l’État malien. Je leur rappelle volontiers que seul et seulement le peuple souverain Malien est le détenteur du pouvoir, le Président de la république étant le garant de ce pouvoir, les ministres, les députés, les maires et l’administration publique demeurent des serviteurs du peuple.

Le Mali dans son État actuel n’a pas besoin de combats de positionnement politique ni des discours politiques de manipulations.

Nous devons ensemble agir pour achever la décolonisation de notre pays et rebâtir notre chère patrie sur la base de nos valeurs cardinales qui ont tendance à disparaître.

En conclusion, je tiens à réaffirmer mon engagement envers la construction d’un avenir meilleur pour notre pays et pour l’alliance des États du Sahel. Comme de nombreux maliens, je suis conscient des défis qui nous attendent, mais je suis également convaincu de notre capacité à les surmonter ensemble, en tant que nation unie et déterminée. Je vous invite à continuer à vous engager dans le dialogue constructif et objectif et à contribuer activement à la construction d’une société plus juste, plus pacifique et plus prospère pour tous.
J’invite les autorités de l’AES à décréter un état d’urgence et les populations à une mobilisation générale pour déjouer le jeu des occidentaux voulant déclencher une guerre inter-Africaine afin de vouloir s’interposer directement comme faiseur de paix.
Je vous adresse les salutations du Réseau des parlementaires Africains de la Santé depuis Lesotho.

Je vous remercie.

Lesotho le 1 Mars 2024

 

Honorable Aboubacar Sidick FOMBA
président du parti ADEPM,
porte parole du COREMA.

Communique N°001-MDAC-2024 du Ministère de la Défense et des Anciens Combattants relatif aux propos de violations de droits de l’homme avances par le Colonel Alpha Yaya Sangare dans son ouvrage intitule « Mali: le défi du terrorisme en Afrique »

Communiqué du Conseil des ministres CM N°2024-09/SGG du mercredi 28 février 2024

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 28 février 2024, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat.

Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :

– adopté un projet de texte ;

– procédé à des nominations ;

– et entendu des communications.

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Mali – Communiqué N° 01 de la Direction Générale des Impôts relatif aux vignettes ordinaires 2024

Le Directeur Général des Impôts informe le public en général, les propriétaires de véhicules automobiles en particulier, que les vignettes ordinaires 2024 seront disponibles à compter du jeudi 07 mars 2024, aux points de vente habituels.

lI s’agit de :
– la Direction Générale des Impôts à l’ACI 2000 Hamdallaye ;
– la Direction des Grandes Entreprises à Quinzambougou;
– les Centres des Impôts des Moyennes Entreprises CIME 1 et CIME 2;
– ⁠les Centres des Impôts des six Communes du District de Bamako ;
– les Centres des Impôts des Régions et des Cercles.
– ⁠
Le Directeur général des Impôts sait compter sur votre civisme et votre bonne compréhension.

COMMUNIQUÉ N° 03-MTI-2024 Ministre des Transports et des Infrastructures

Le Ministre des Transports et des Infrastructures informe l’opinion publique nationale et internationale, qu’un accident grave de la circulation routière s’est produit, ce mardi 27 février 2024 aux environs de 17 heures sur le pont traversant le fleuve Bagoé de la route nationale n° 07, précisément de la section Niéna- Koumantou.

Un car de transport voyageurs immatriculé BG9556MD, transportant des maliens et des ressortissants de la sous région, quittait Kéniéba pour le Burkina Faso, s’est renversé du pont. La cause probable est la non maitrise du véhicule par le conducteur.

Le bilan provisoire fait état de trente un (31) tués sur place, dix (10) blessés dont des cas graves. La prise en charge des victimes est en cours.

En cette circonstance douloureuse, le Ministre des Transports et des Infrastructures présente, au nom du Gouvernement, aux familles endeuillées ses condoléances les plus attristées et souhaite prompt rétablissement aux blessés.

Le Ministre en appelle au strict respect du code de la route afin de préserver l’intégrité de la personne humaine et invite les chauffeurs et conducteurs routiers à faire preuve de vigilance et de prudence en adoptant un comportement responsable et citoyen.

Bamako, 27 février 2024.

La webtv Leader